Cet article fait suite au précédent, sur la gestion de la crise par la Banque Laurentienne.
Donc, ce n'est pas un hasard si...
La Banque de Montréal a fait de la pub dans le métro récemment pour mettre en valeur son appli mobile, très bien notée avec un grand nombre de commentaires. Je me demande si cette annonce atteint sa cible (si elle cherche à voler des clients de la Banque Laurentienne, déçus, voire contrariés, par la panne récente) : on y voit une main tenant un téléphone, avec l’appli ouverte, à la page sur le paiement de l’hypothèque d’une maison. Or, la clientèle de la banque laurentienne est plutôt âgée, utilisant moins les applis et ayant probablement déjà payé sa maison. La pub vise peut-être plutôt les jeunes : septembre, c'est la rentrée, plein de jeunes étudiants sont arrivés en ville.
Ce n’est pas un hasard non plus si Desjardins a fait une annonce - à la télé cette fois, et qui a commencé la semaine dernière - où on voit des clients utiliser leur application mobile au son d’une musique classique enlevante et bien rythmée: utiliser leur application mobile à l’air d’un vrai jeu d’enfant. Et, pour l’avoir vue de mes propres yeux, il est vrai qu’elle est si facile à utiliser! Le contraste avec les commentaires sur l'appli mobile de la Banque Laurentienne dans Google Play - il y a peut-être un phénomène de masse, un effet d'entraînement, qui joue ici - est frappant. Jusqu'à la fin de l'été, cette banque n'avait même pas d'appli mobile, contrairement à toutes les autres grandes banques au Canada.
Bref, quand on pense aux annonces dans le métro et à la télé, la bataille, parfois, ne se limite pas qu’au monde du web.